Souriez! L'ère du « vulgaire » est enfin arrivée

Trois diamants, 37 carats, 5,5 millions de dollars US.

Certes, les mathématiques et moi sommes ennemis jurés, mais il me fallait vous quantifier avec précision la bague de fiançailles stupéfiante offerte par Cristiano Ronaldo à sa partenaire de longue date, Georgina Rodríguez.

Depuis la révélation de ce bijou, Internet, qui n’aimait déjà pas grand-chose avant (à part les débats interminables et s'assurer que Martin Scorsese est en vie), s’est transformé en dictionnaire d’adjectifs péjoratifs.

Le qualificatif en tête étant « vulgaire », très rapidement suivi par « laide », « hideuse » ou « kitsch ».

Sans oublier les publications comparant la gigantesque pierre à une aile de poulet Pizza Hut ou à l'une des pierres d’infinité arrachée par Thanos dans la saga Avengers.

Mais peut-être est-ce une compétition, puisqu'en 2023, Jeff Bezos a lui aussi demandé en mariage la journaliste et animatrice Lauren Sánchez avec un diamant aussi large qu'une exoplanète.

Si l'événement a été accueilli sans trop de vagues en ligne, c'est plutôt la découverte de la robe de mariée corsetée de dentelle de Lauren qui a déchaîné les passions.

« Cette robe est vraiment vulgaire, surtout pour quelqu’un qui dispose d’un budget quasiment illimité », tranche un internaute sur Reddit, qui compare la tenue à trois mauvaises idées individuelles réunie en un seul fiasco textile.

Pour être honnête, « vulgaire » m'a toujours paru être un mot... étrange.

Tout le monde semble instinctivement en saisir la connotation, mais personne (et je m'inclus dedans) ne saurait lister avec précision les critères nécessaires pour décrocher ce titre.

Et si personne ne peut réellement donner une définition claire de ce concept... existe-t-il vraiment? Plus maintenant, aurais-je presque envie de répondre en 2025.

CE SERA VIRAL HIER

À bien y réfléchir, cette réflexion tire son origine de mon adolescence, dans les rues sombres et impitoyables de Paris.

Oui, vous pouvez sortir les violons.

Car fut un temps, si vous osiez faire quatre pas dehors avec une tenue démodée, la police nationale du bon goût était dans l'obligation légale de vous arrêter.