Chaque Nouvel An, j’aime me mentir à moi-même en écrivant tout en haut de ma liste de résolutions :
Que ce soit la feuille, l’encre, ma conscience ou l’ampoule au plafond ; tout le monde dans cette pièce sait déjà la vérité. Les roues de ma planche en bois ne souffriront d'aucune nouvelle égratignure. Et cette résolution réapparaîtra à l’identique dans ma liste du Nouvel An suivant.
Mais je me plais toujours à croire que, contrairement à toutes celles précédentes, cette fois-ci sera la bonne.
J'aime contempler ma planche à rouler commandée en 2021 sur le site d’achat de ce milliardaire marié en juin dans un Venise semi-privatisé, 200 invités affrétés sur place par 80 avions-privés, et m’imaginer sillonner le goudron de la ville en zigzag, tresses bleues au vent.
Et ce rêve deviendra un jour réalité... une fois ma première ligne droite effectuée sans vaciller.
S’il fallait diagnostiquer ma stagnation actuelle, elle ne découlerait ni d'une paresse, ni d'un manque de temps, ni de l’absence de visionnages compulsifs de tutoriels sur TikTok, YouTube ou WikiHow.
Ici, on serait plutôt sur une peur humaine, enfouie et formulée à merveille la semaine dernière sur ABC News par Ocean Vuong, poète et professeur à l'Université de New York : celle de se risquer à essayer et échouer devant témoins.
En 2025, plus personne ne pratique ce sport extrême.
Lire l'histoire complète
S'inscrire now to read the full story and get access to all articles for abonnés seulement.
S'abonner
